cartes colombie

État d’Amérique du Sud baigné au nord par l’océan Atlantique (mer des Antilles), à l’ouest par l’océan Pacifique, la Colombie est limitée au sud par le Brésil, le Pérou et l’Équateur, au nord-ouest par le Panamá, au nord et à l’est par le Venezuela.

Le nord des Andes, entaillé par le Cauca et le Magdalena, qui délimitent de hauts plateaux, sépare le littoral, marécageux et insalubre, de l’Est amazonien, couvert de forêts et de savanes. La population en accroissement rapide, où les métis dominent, se concentre dans la région andine, partie vitale du pays. L’agriculture s’étage ici en fonction de l’altitude : coton, canne à sucre, riz et surtout café, principal produit d’exportation, au-dessous de 2 000 m ; céréales et élevage bovin jusqu’à plus de 3 000 m. Le sous-sol fournit surtout du pétrole et du charbon. Lourdement endetté, le pays peine aussi pour résoudre le problème de la production et du commerce de la drogue. La Colombie réalise une part notable de son commerce extérieur avec les États-Unis, par les ports de Buenaventura, Cartagena et Barranquilla (quatrième ville du pays, après Bogotá, Medellín et Cali).

Le territoire s’étend sur 2 500 km du nord au sud, depuis l’Amazonie jusqu’aux îles Caraïbes de San Andrés et Providencia, et sur 1 100 km de l’est à l’ouest, depuis l’Orénoque jusqu’au Pacifique. Il est partagé entre 5 grandes régions naturelles : la région andine (25 % de la superficie totale), la région côtière caraïbe (12 %), la bordure pacifique (6,5 %), les plaines orientales (Llanos) et l’Amazonie (56,5 %).

Dans la Colombie andine, le système montagneux atteint sa plus grande largeur (450 km) avec ses trois grandes chaînes plissées ou cordillères disposées du nord au sud en éventail à partir des confins de l’Équateur. Leur brusque élévation au-dessus des plaines qui les entourent et leur séparation par deux fossés d’effondrement méridiens très profonds, occupés par le río Magdalena, le cours supérieur du Patía et le Cauca, donnent une grande vigueur au relief et sont à l’origine du compartimentage du pays. La Cordillère orientale, la plus massive, s’élargit au centre (230 km au niveau de Tunja), puis se divise en deux branches, l’une s’abaissant vers la péninsule de la Guajira, l’autre se raccordant aux Andes vénézuéliennes. La vallée du Magdalena, qui la sépare de la Cordillère centrale, est un fossé très profond (500 m d’altitude à 150 km des sources) qui s’étire sur plus de 1 000 km. La Cordillère centrale est la plus élevée et la plus étroite (80 km de largeur, aucun col à moins de 3 000 m d’altitude). Une suite de grands volcans portant des neiges éternelles et des glaciers dominent la chaîne. La cordillère s’achève au-dessus des plaines caraïbes par le vaste plateau d’Antioquia, disséqué par l’érosion. Le fossé d’effondrement Patía-Cauca sépare les Cordillères centrale et occidentale. Long de 500 km, bien calibré (largeur moyenne 70 km), remblayé d’alluvions fines, il est partagé en deux segments qui s’inclinent vers le nord et vers le sud de 1 200 m à 800 m d’altitude. La Cordillère occidentale est moins puissante, formée de chaînons discontinus s’élevant, pour la plupart, entre 2 000 et 3 000 m, avec des cols moins élevés.

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L’étagement biogéographique caractéristique des montagnes tropicales s’observe sur les versants : on distingue, depuis la base, les terres chaudes (tierras calientes, 800-1 100 m d’altitude), les terres tempérées (tierras templadas, 1 100-2 500 m), les terres froides (tierras frias, 2 500-3 300 m) et les hauts sommets (páramos au-dessus de 3 300 m). À cet étagement thermique se superpose une pluviométrie contrastée qui oppose les Andes sèches aux Andes humides. Celles-ci dessinent une bande orientée du S.-O. au N.-E., depuis le versant pacifique de la Cordillère occidentale jusqu’au nord de la Cordillère orientale, et reçoivent plus de 1 200 mm d’eau par an, répartis entre deux saisons de pluies (inviernos), d’avril à juin puis d’octobre à décembre, entrecoupées de saisons sèches (veranos). Les Andes sèches s’étendent dans la partie méridionale du système montagneux et dans les vallées à l’abri des vents humides qui soufflent du Pacifique ou de secteur est (alizés et trains de dépressions originaires d’Amazonie) ; dans les zones les plus sèches, la pluviométrie s’affaisse à 800 mm d’eau par an, et l’agriculture devient aléatoire sans irrigation. À l’état naturel, divers types de forêts s’étagent sur les flancs des Andes humides, depuis la forêt équatoriale jusqu’à celle des conifères tempérés, qui précèdent les prairies alpines ; il n’en reste plus que les vastes forêts denses du versant pacifique de la Cordillère occidentale, les autres parties des Andes humides étant densément occupées. Dans les Andes sèches, la végétation naturelle consiste en des steppes buissonnantes et en des savanes plus ou moins arborées ; elles ont été fréquemment modifiées par l’homme. Cette variété des milieux biogéographiques permet une grande diversité des cultures.

Les terres basses chaudes situées en dehors du système andin occupent les trois quarts du territoire. Les plaines côtières caraïbes, qui s’allongent sur 900 km, sont formées d’une juxtaposition de plaines alluviales construites par les fleuves andins. Elles sont accidentées par des collines de roches tertiaires ou de petits reliefs de socle cristallin (péninsule de la Guajira). La côte est basse ou à lagunes, sauf au pied du massif de Santa Marta. Celle-ci porte le point culminant de Colombie (5 775 m). Dans cette région caraïbe, la pluviométrie diminue du sud-ouest, qui reçoit d’abondantes précipitations, vers le nord-est, où le climat devient semi-aride (500 mm d’eau par an dans la Guajira), la sierra Nevada perturbant cette répartition par le déclenchement d’abondantes précipitations orographiques. La végétation naturelle passe donc de la forêt dense au sud-ouest, aux savanes plus ou moins amphibies et arborées sur le bas Magdalena et à la steppe à épineux au nord-est, le massif de Santa Marta présentant un étagement biogéographique andin.

La région côtière du Pacifique est accidentée dans le secteur où la serranía del Baudó atteint le rivage. Partout ailleurs, elle est formée de deltas et de plaines alluviales très marécageux, bordés de mangroves. Le climat étant pluvieux, la forêt dense prospère.

Les plaines orientales (environ 650 000 km2) correspondent, au nord, à une partie de la région occidentale des Llanos, ces savanes plus ou moins arborées et à forêts-galeries du bassin de l’Orénoque, au sud, à un morceau de l’Amazonie forestière. Le milieu naturel a été peu modifié, la colonisation agricole et la prospection pétrolière n’ayant entamé que le piémont andin et les hautes terrasses. Plus ouverts, les Llanos sont moins inhospitaliers que l’Amazonie.


Taille: 92 cm

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